Mars au Metropolitan NY

Fin mars 2010, je suis à New York, une fois de plus. Je retourne au Metropolitan Museum (le MET), une fois de plus. Et cette fois-ci je fais mieux: j'y passe deux journées. Je retourne voir ce que j'ai vu déjà tant de fois mais que je ne me lasse pas de redécouvrir et qui me ravit: les départements consacrés aux arts de l'Asie. Le deuxième jour, j'y fais quelques photos.

La section des arts islamiques est en travaux, elle ouvrira en 2011. Il y a dix ans déjà, je m'y perdais avec ravissement: miniatures persanes, calligraphies, bijoux, ... Peu de monde dans cette section, la foule des touristes se presse en général dans les grandes salles consacrées à la peinture des 19e et 20e siècles: les Impressionnistes, puis Picasso, Braque, Rouault, Mondrian, Klee, ...

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L’infinie solitude de l’oeuvre d’art

Ce qui, au premier coup d’œil, distingue l’œuvre véritable, c’est, comme l’écrivait Rilke, son infinie solitude — l’attrait énigmatique d’une unicité qui offre paradoxalement la multitude de ses adéquations sensibles à ceux qui en les regardant font la moitié des tableaux (Paul Klee) et souvent plus, à l’instar de ce nostalgique empereur de l’ancienne Chine, se plaignant auprès de leur auteur Li Ssu-hsür du bruit que faisaient les cascades qu’il avait peintes et qui l’empêchait de dormir.

Paul VIRILIO, Ce qui arrive, p.70

Portraits

Dans le cadre des Fenêtres qui parlent, Delphine CHENU a réalisé ces portraits sensibles qui ne dévoilent quasi rien mais qui disent tout. Elle a mené ce travail avec les habitants de son quartier. Les prises de vues ont été faites dans le café des Arts, au milieu du passage des habitués. Continuer la lecture de « Portraits »

MORANDI

Nature morte 1962Il y a quelques mois, j’ai eu la chance d’être à New York et de voir, au Metropolitan, la magnifique exposition montée avec le musée de Bologne. Le parcours de Morandi s’y trouve illustré: depuis ses premières natures mortes, ses paysages tranquilles, jusqu’aux dernières compositions. Je pense notamment à ce magnifique trait de pinceau (encre de Chine ? aquarelle ?) qui figure un vase ou deux, mais dans un geste tellement simple qu’on en reste muet.

J’aime beaucoup Morandi. Je le connaissais peu, mais déjà par le texte que Philippe Jaccottet lui a consacré (Le bol du pélerin, La Dogana, 2001). Il y a dans cette peinture une telle économie que le monde semble s’être réduit à quelques lignes, un volume d’une épure parfaite.