Vénérer la réceptivité

Noté ceci, dans Conférence n°6, p. 187 (Livane PINET-THELOT, Approche de Palézieux), qui éclaire une façon de comprendre l’attention et propose la « réceptivité » comme voyance.

Plutôt que de l’application, qu’une attention active, il faut, comme dit Shitao dans ses Propos sur la peinture du moine Citrouille-amère, vénérer la réceptivité. Autrement dit, il ne faut pas chercher à rendre le motif dans ses détails, à lui être fidèle en apparence; mais il faut devenir voyant: se laisser pénétrer par l’essentiel de ce qu’il est, sous l’apparence, afin de lui être fidèle en vérité.

L’intelligence attentive

Un et un peuvent rester côte à côte durant la perpétuité des temps, ils ne seront jamais deux si une intelligence n’opère pas l’acte de les ajouter. L’intelligence attentive a seule la vertu d’opérer les connexions, et dès que l’attention se détend les connexions se dissolvent. Or l’intelligence attentive n’est pas précisément ce qu’encourage l’école d’aujourd’hui, qui lui préfère l’expression.

Dans la présentation par Olivier REY de l’article de Laurent Laforgue, L’école victime de la confusion des ordres, Conférence n°22, p. 298

Lire André Dhôtel

Je trouve absolument magnifique cette citation de Roger Vitrac, qu’André Dhôtel place en exergue de son roman Lumineux rentre chez lui.

Livre ornement
mains du moment
livre ton mal à bon escient
les paradis sont patients

Il faut lire (ou relire) Dhôtel: il y a chez lui une attention au réel qui le rend tout à fait inédit, absolument magique. Ce n’est pas de la fantaisie, encore moins de la naïveté, c’est simplement un guide pour regarder autour de nous et percevoir, enfin, le monde tel qu’il est: dans son incroyable réalité. Continuer la lecture de « Lire André Dhôtel »