Austérité ou sobriété ?

Étrange et inquiétant aveuglement de nos gouvernants – à moins que ce ne soit pur cynisme, de mener une politique destructrice d’austérité1, qui vise à priver les citoyens des pays européens de l’essentiel, à réduire voire à supprimer ce qui rend la vie possible (le soin, les soins, l’éducation, la culture, la solidarité, …), plutôt qu’une politique raisonnée de sobriété, qui viserait précisément à réduire voire à éliminer tout ce dont nous n’avons pas absolument besoin, tout ce qui est superflu, qui n’est pas essentiel à notre vie. Chaque jour apporte confirmation de cet aveuglement, de cet égarement fatal, qui risque de nous conduire tous au désastre irréversible d’une violence sociale que plus aucune promesse ne pourra contenir.

J’ajoute plus tard [février 2015]: il est intéressant de noter que les mots ne sont pas innocents. En allemand, le mot Schuld est à la fois la faute et la dette. La dette est une faute à expier. Pas étonnants l’incompréhension, le choc culturel entre l’Europe du Sud – solaire – et l’Allemagne – protestante et rigoureuse.

Je note encore: Pierre Rhabi parle depuis longtemps déjà de sobriété heureuse. Mais bien sûr !

Emil Cossetto

Avec respect.

Le 29 juin 2006, j’apprends avec une tristesse infinie le décès d’Emil Cossetto. Celui que nous nommions Maestro Cossetto s’est éteint après une longue maladie. Je l’avais revu quelques mois auparavant, immobilisé sur son lit à Zagreb, et lui que l’on m’avait dit fort diminué m’était alors apparu comme un homme plein de vie et de projets, parlant avec une émotion extraordinaire d’un opéra qu’il était en train de composer quand une attaque l’avait laissé à moitié paralysé.

Emil Cossetto était un homme d’une humanité profonde, riche, d’une énergie toujours renouvelée, d’une grande exigence pour lui-même, dans son travail de compositeur, comme dans la direction de choeur. Tous les anciens choristes de Joža Vlahović ou de Moša Pijade (les 2 chœurs principaux qu’il a dirigés pendant près de 60 années !) en parlent avec le plus grand respect.

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