Die Verschwundenen

En écho au récit de Mendelsohn, ces "disparus" de Erich Fried. La musique est de Bernard Cavanna: c'est une voix, puis un trio - violon, accordéon, violoncelle. C'est de toute beauté, et d'intensité.

Noch Worte suchen                           chercher encore des mots
Die etwas sagen                                qui disent quelque chose
Wo man die Menschen sucht            là où l'on cherche les gens
Die nichts mehr sagen                      qui ne disent plus rien

Und wirklich noch Worte finden        mais trouver encore des mots
Die etwas sagen können                  qui savent dire quelque chose
Wo man Menschen findet                 là où l'on trouve les gens
Die nichts mehr sagen können         qui ne peuvent plus rien dire

Erich FRIED  (trad. Noëmi Schindler)

Regardez et écoutez la très belle vidéo de Delphine de Blic.

Et pour en savoir plus sur cette talentueuse vidéaste/photographe,..., voyez son site.

Le travail de deuil / incarnation

Le discours de l’historien reconduit les morts, les ensevelit. Il est déposition. Il en fait des séparés. Il les honore d’un rituel qui leur manque. Il les pleure. Car toute quête historique cherche  à calmer les morts qui hantent encore le présent et à leur offrir des tombeaux scripturaires. L’histoire est aussi une des modalités du travail de deuil, tentant d’opérer — avec bien des difficultés de tous ordres — l’indispensable séparation des vivants et des morts.

Annette WIEVIORKA, Auschwitz 60 ans après , pp.280-281