Le respect de la diversité, c’est-à-dire l’idée de la pluralité, est à situer au centre du projet politique à bâtir. Qui dit pluralité dit altérité : hélas, nous ne sommes ni éduqués, ni préparés à cela. Être responsable de la responsabilité de l’autre, selon la formule de Levinas, ne signifie pas un abandon aux illusions idéalistes. (…) Il est donc nécessaire que l’écologie politique favorise les transformations personnelles en éduquant chacun à l’autonomie et à la complexité, car comme le soulignait Edgar Morin : comment songer à améliorer durablement les relations au plan planétaire si nous sommes incapables de transformer nos relations individuelles et donc de nous transformer nous-mêmes ?
Jacques Robin, L’écologie politique et le 21e siècle (2e partie).