NYC, Grand Central

Chaque fois que je retourne à New York, la gare de Grand Central1 est le premier point d’appui de mon parcours à Manhattan. J’y débarque du bus qui vient, à travers les express ways, de l’aéroport JFK. J’y prends le train sur la ligne de l’Hudson, qui longe le fleuve vers le Nord. Et chaque jour, j’y reviens. J’aime cette gare, surtout pour sa partie centrale, l’incroyable espace qui s’ouvre sur la salle des pas perdus où tant de gens se croisent, se donnent rendez-vous, dans une atmosphère que je trouve presque toujours festive, lumineuse et confusément sonore. Les couloirs d’accès comme le sous-sol sont une véritable caverne des tentations: on y trouve toute la variété que la planète peut offrir de nourritures odorantes, adaptées aux formats américains. Et, dans la semaine d’Halloween, des boutiques de pâtissiers dont les gâteaux monstrueux écrasent sur des vitrines encombrées leurs énormes panses oranges. Qui peut bien manger ça ?

On ne descend sur les quais qu’au moment d’embarquer, après s’être procuré un tchaï latte ou un capuccino dans un gobelet de carton. L’espace est surchauffé et ronfle de ventilateurs et de moteurs diesels bruyants. Mais, au retour, quand on émerge dans le hall majestueux, c’est chaque fois le même plaisir, à contempler la voûte étoilée de constellations.

From Grand Central to Irvington on Hudson

Le dimanche 28 mars 2010, une fin d'après-midi, froid et pluvieux. Je fais, une nouvelle fois, le trajet entre la gare de Manhattan, Grand Central, et le village de Irvington, au bord de l'Hudson.

Le long du fleuve, le train de la MTA s'arrête dans toutes les gares - Spuyten Duyvil, Riverdale, Ludlow, Yonkers, Dobbs Ferry... dont les noms trahissent l'origine lointaine, de l'autre côté de l'Atlantique, dans le vieux continent.  Le ciel est gris et sombre, il n'y a que quelques voyageurs sous les lampes claires des compartiments. J'enregistre des images.