Il y a quelques années – mais, réellement, je ne me souviens plus par qui, comment, par où -, je suis venu à la lecture de Uwe Johnson. Mon premier achat – le fichier détaillé que je tiens de ma bibliothèque me l’indique -, a été (le 27 août 2013) celui du volume I de Une année dans la vie de Gesine Cresspahl1, un monumental roman dont l’écriture m’a immédiatement fasciné. Je me suis rapidement mis à la recherche des autres tomes – il y en a quatre, dans la collection « Du Monde entier » chez Gallimard, édités entre 1975 et 1992 pour le dernier. Ils sont tous épuisés et, pendant longtemps, je n’ai trouvé trace que des tomes III et IV, le deuxième volume restant introuvable. Finalement, j’ai pu mettre la main sur l’ensemble chez différents libraires d’occasion.
De passage à New York, en janvier 2017, je vais en pèlerinage sur les traces de Gesine Cresspahl et de Uwe Johnson lui-même. Il situe en effet l’intrigue du roman dans un immeuble où il a vécu, sur le côté ouest de Manhattan, au bord de l’Hudson, face au New Jersey, au 243 du très fameux Riverside Drive. C’est une fin d’après-midi de janvier, magnifique, lumineuse, dans un quartier rempli d’immeubles tous plus incroyables les uns que les autres. Avec des frises, des balcons perchés à des hauteurs que le passant ne peut avoir dans son champ de vision que s’il se tord le cou. De la décoration volubile, inspirée des maisons romaines, des tours toscanes, des cathédrales gothiques, inutile, gratuite, inaccessible. Des folies, comme seule New York sait se donner.
Voici quelques photos de ce petit voyage en fiction.