Christian BOBIN, dans ce livre magnifique consacré à Emily Dickinson (La dame blanche, p. 117), cite la poétesse américaine:
Chacun de nous prend le paradis dans son corps ou l’en retire, car chacun de nous possède le talent de vivre.
Et Anne PERRIER, en exergue de son très beau recueil La voie nomade (La Dogana, 1986), donne aussi la parole à E.Dickinson:
Et pour occupation, ceci:
Ouvrir bien grandes mes étroites mains
Pour ramasser le Paradis.
Christian BOBIN, encore lui, note avec justesse [La dame blanche, p.68]:
Le paradis est l’endroit où nous n’aurons plus besoin d’être rassurés.
Et Roger MUNIER, cité par P.A.Tâche [Carnets 1989-1990, in Conférence n°32, p. 98]:
Le paradis, c’est peut-être de n’être pas, le sachant. Inexprimablement le sachant.