L’écriture arabe

En arabe, nous apprend Jacques Berque, les noms des deux becs de la plume signifient l’humain et le bestial.

Il continue :

Il faudrait savoir lequel des deux est le flanc animal. Je crois que c’est le gauche… Il faudrait savoir si ça correspond au côté par lequel on monte sur le cheval. Pour les Arabes c’est le côté droit. Nous, nous montons à gauche de la bête. Le côté « bestial » pour la vieille poésie arabe, je gage que c’est celui par lequel on ne monte pas, donc, pour les Arabes, le gauche est justement celui par lequel, nous, nous sautons en selle. Il y a donc le côté humain, par lequel le cheval se tourne vers le cavalier qui l’enfourche en sautant de ce côté-là, et le gauche qui reste indompté. Or observez que c’est également de droite à gauche que va l’écriture arabe, comme par hasard…

Jacques BERQUE, Les Arabes, l’Islam et nous, p.41

Les 5 éléments et l’écriture coréenne

Dans la symbolique occidentale, les 5 éléments sont l’eau, la terre, le feu, l’air et l’éther.

Cfr Hartmut et Gernot Böhme, Feu, eau, terre, air – une histoire culturelle des éléments, Munich 1996.1

Il est cité par Alain CUGNO, L’air, Seuil, 1999 (p. 91):

Il s’agit de retrouver le sens de la nature à la racine du sentir humain, de mesurer combien la compréhension des éléments est aussi celle de l’homme par lui-même. Le livre retrace la théorie des quatre éléments d’Empédocle à Lavoisier et la façon dont le microcosme humain en est le miroir. La conclusion est que nous avons perdu ce lien aux éléments et que cette perte est à l’origine de la destruction croissante de notre environnement. Ce qui s’est trouvé exclu est toute la dimension symbolique, et nous avons perdu du même coup les émotions qui se disaient à travers elle. Ainsi sommes-nous passés du feu de la passion à la chimie des relations psychologiques. Continuer la lecture de « Les 5 éléments et l’écriture coréenne »