On naît dans une dissemblance, et l’écrivain, dirait-on, de la façon la plus nécessaire.
Tout son effort sera de frayer le chemin d’une autre origine, de laisser advenir les choses comme virginalement : de les laisser apparaître pour qu’un « moi » simultanément se découvre dans cette apparition et retrouve en elle sa propre ressemblance. Ce processus de désencombrement, de déconditionnement, est une traversée inajournable, en vue de savoir « qui je suis avant de mourir » (Chappaz).
Alain BERNAUD, Passages de Maurice Chappaz.
Dans la recension de « Maurice Chappaz » de Christophe Carraud, Seghers, 2005.