Les risques du métier

J’aime les films de J.Bond. Les plus anciens sont des pièces d’anthologie, même si aujourd’hui la violence cynique et les effets spéciaux dont ils n’étaient pas encore chargés les remisent au rayon des jeux d’enfants. Un des films de la période intermédiaire [The world is not enough – 1999], celle de l’emblématique Pierce Brosnan, offre une scène érotico-romantique entre le célèbre 007 et la belle Sophie Marceau. Ils sont au lit, après l’amour – du moins peut-on le déduire, et elle le questionne: James, quand vous ne travaillez pas pour la couronne britannique, à quoi passez-vous votre temps ? Il répond: « I take pleasure … in great beauty », ce qui est à la fois une esquive mais aussi un joli compliment.

Mais par un de ces raccourcis dont les sous-titres sont coutumiers, cette réplique pleine de charme s’est soudain transformée en un méprisant « Je m’occupe … autant que possible », qui relève d’une incroyable goujaterie, et le spectateur francophone peut être légitimement surpris que Sophie Marceau ne se lève pas pour le gifler !

Moralité: ne regardons que les films en V.O.