Réfléchir

Est-ce que l’appauvrissement général va enfin nous faire réfléchir plus clairement à notre nature, comme à ce qui nous appartient en propre de beau, de digne, si bien que, si nous devons mourir, nous le ferons avec une conscience plus nette, et que, si nous devons vivre, ce sera avec plus de justice.

Georges Séféris, 25 juin 1940

Vivre

Paul Valet explique quelque part:

La question valérienne par excellence, non pas : être ou ne pas être (comme le croyait naïvement Hamlet) mais la vraie, la seule et unique : comment être en ce monde tout en n’y étant pas véritablement ?

Et Maurice Chappaz, dans les entretiens publiés sous le titre de A-Dieu-vat:

(Vivre est une énigme).
Je trouve très heureux qu’on ne sache rien. Il y a un mystère, on ne sait rien et on doit vivre. Et vivre, c’est la réponse à cette énigme, à ce fait qu’on ne sait rien. Mais il y a une réponse à donner et pas n’importe laquelle.