MORANDI

Nature morte 1962Il y a quelques mois, j’ai eu la chance d’être à New York et de voir, au Metropolitan, la magnifique exposition montée avec le musée de Bologne. Le parcours de Morandi s’y trouve illustré: depuis ses premières natures mortes, ses paysages tranquilles, jusqu’aux dernières compositions. Je pense notamment à ce magnifique trait de pinceau (encre de Chine ? aquarelle ?) qui figure un vase ou deux, mais dans un geste tellement simple qu’on en reste muet.

J’aime beaucoup Morandi. Je le connaissais peu, mais déjà par le texte que Philippe Jaccottet lui a consacré (Le bol du pélerin, La Dogana, 2001). Il y a dans cette peinture une telle économie que le monde semble s’être réduit à quelques lignes, un volume d’une épure parfaite.