Dans un conte chinois très vieux

Dans un conte chinois très vieux, il y a une maman qui, pour guérir son enfant condamné par les médecins, fait un arrangement avec un diable. Un arrangement très compliqué, avec des déserts, des grillons géants, des villes disparues, tout un périple, mais l’enfant guérit. Et plus tard, au moment des fêtes (des Jours de l’An chinois), la maman se demande quoi donner au diable. Continuer la lecture de « Dans un conte chinois très vieux »

L’enfer

L’enfer du vivant n’est pas chose à venir ; s’il y en a un, c’est celui qui est déjà là, l’enfer que nous habitons tous les jours, que nous formons d’être ensemble. Il y a deux façons de ne pas en souffrir. La première réussit aisément à la plupart : accepter l’enfer, en devenir une part au point de ne plus le voir. La seconde est risquée et elle demande une attention, un apprentissage, continuels : chercher et savoir reconnaître qui et quoi, au milieu de l’enfer, n’est pas l’enfer, et le faire durer, et lui faire de la place.

Italo CALVINO, Les villes invisibles, p.189

Depuis que l’homme ne croit plus à l’enfer, il a transformé sa vie en quelque chose qui y ressemble. C’était le moins qu’il pût faire.

Ennio FLAIANO, Autre mode d’emploi du meilleur des mondes possibles, in Conférence n°32, p. 348

Et BOBIN, avec cet humour indéfinissable [Ressusciter, p.137]:

J’aime bien cet endroit, la décoration a du charme, dit la petite jeune fille qui se trouvait en enfer.