« Le plus juste »

Travailler au plus juste de soi pour atteindre au plus juste de l’autre.

Qui dit « le plus juste » ne dit pas le plus haut ni le plus bas, par on ne saurait quel fallacieux principe d’altitude. « Le plus juste » n’est pas non plus – surtout pas ! – le « juste milieu » cher aux modérés ou aux médiocres.

« Le plus juste », ce serait quelque chose comme l’équilibre entre la plus authentique expérience et son expression la mieux accomplie.

François DEBLUË, Lyrisme et dissonance II, in Conférence n°28 (printemps 2009).

Ecouter en arrière

Et il écoutera en arrière.
Livre d’Isaïe, 42-43.

Dans le travail avec l’ensemble vocal, je cherche à développer la capacité des chanteurs à se rendre disponible à l’instant, « rien que » pour l’accord que l’on fait vibrer. C’est à la fois le don – par le souffle – et l’écoute des autres et de l’équilibre ainsi créé. Sans projet, sans projection, sans objectif. « Rien que » cette disponibilité méditative plutôt que réflexive – celle qui ne génèrerait qu’une écoute inquiète de son propre son.

J’ai rencontré plusieurs fois à Rennes, Gabriel André – il dirige l’école de chant choral de St-Vincent. Je me souviendrai toujours de sa recommandation aux chanteurs : Faites la preuve que vous savez écouter ! (et pas que vous savez chanter, ce qui va de soi, ce dont tout le monde convient…).