L’expressivité du sensible

Mai 2013, Paris.

Je passe une attentive après-midi avec Thierry Heynderickx [Expressivité du sensible]. Il nous parle de l’expressivité, des émotions, et nous fait travailler. Nous sommes six participants. La journée est froide et pluvieuse.

Je note ensuite ce qui rencontre mes préoccupations de musicien, dans ma pratique de direction de chœur. J’ai le plaisir de la reconnaissance: j’y suis pleinement, c’est – dans le travail proposé par Thierry – très exactement ce que je cherche depuis des années.

La relation au corps en mouvement ne trouve pas seulement sa place dans le travail du comédien ou du danseur, mais dans la vie quotidienne de chacun d’entre nous.

C’est une relation perceptive, attentionnelle : comment développer l’attention lucide, délibérée, soigneuse, à l’expressivité ? [L’expressivité qui est à entendre comme un rapport qualitatif à son expression].

En privilégiant une continuité qualitative, dans le mouvement, pendant l’action et non après celle-ci. Une présence attentive et continue au mouvement de la vie.

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Chanter c’est danser

Je note, dans le livre de Daniel LEVITIN [De la note au cerveau. L’influence de la musique sur le comportement], que comme dans beaucoup de langues, le verbe sesotho pour chanter (ho bina) signifie également danser : on ne fait pas la distinction puisqu’on considère que le chant implique des mouvements corporels.

Il s’agirait maintenant de chercher d’autres exemples et, si possible, d’en tirer quelque leçon pleine de sagesse… J’ai l’intuition que beaucoup de langues pratiquent cette combinaison sémantique, qui semble bien naturelle. Il n’y a que pour nous que la réconciliation entre chanter et danser demande un effort mental, avant de la transformer en pratique.

Prendre parti

Le Monde diplomatique a la bonne idée, avec les éditions LLL (Les Liens qui libèrent), de publier dans une petite collection (Prendre parti) une série de textes majeurs, parus depuis 60 ans dans le mensuel.

Je découvre 3 textes de André GORZ:

  • Leur écologie et la nôtre
  • Pourquoi la société salariale a besoin de nouveaux valets
  • Bâtir la civilisation du temps libéré

Le premier date de 1974, il y a exactement 40 ans. Le deuxième de 1990 et le troisième de 1993. Les titres sont suffisamment explicites. Ils sont tous les trois d’une extraordinaire actualité, leur lecture est revigorante. Je les lis et relis. Et vous les recommande, toutes affaires cessantes.